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Texte Libre

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Clic,
ici commence l'histoire...
il suffit de tourner les pages
...




un compteur pour votre site
8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 00:00

Deep Purple, Soldier of Fortune

Many times I've been a traveller
I looked for something new
In days of old
When nights were cold
I wandered without you
But those days I thougt my eyes
Had seen you standing near
Though blindness is confusing
It shows that you're not here

Now I feel I'm growing older
And the songs that I have sung
Echo in the distance
Like the sound
Of a windmill goin' 'round
I guess I'll always be
A soldier of fortune
Yes, I can hear the sound
Of a windmill goin' 'round
I guess I'll always be
A soldier of fortune


En route pour Saint-Tropez

Mai 1970
Je quitte Bruxelles, fini cet amour.
Ouf !

Train, arrivée dans le sud les mexicains m'oublient.

Encore une fois je ne sais plus comment j'ai vécu...

Mais je travaille :

rénovation des villas avant l'été (lin tiédi étendu sur les tommettes rouges),
fabrication de pan bagnat chez un traiteur,
garde des enfants de je ne sais plus quel de Saint Phalle,
travail du cuir dans l'atelier de Horeczky derrière chez Sénéquier : des ceintures, des bracelets, des colliers.
Cuir, différentes formes de bois qui servent en passementerie, teintures, métal, maillechort …

Je vis au camping, je me lave l'eau de mer dans le port avec un savon spécial qui mousse,
ensuite un petit appartement tout blanc
ou encore à Gassin d'où je descends le matin en voiture avec Christian Marin dans sa voiture de sport rouge.
Je travaille la nuit au Papagayo où je suis traductrice franco-anglais pour les groupes de musique.
J'habite avec eux dans une petite maison dans les vignes sur la route de Ramatuelle.

J'aide les musiciens, groupes anglais, américains de jazz, pour le quotidien : courses place des Lices, ballades, plage, glaces chez Popoff, fringues dans les boutiques, Vachon, Mic-Mac,  des frères Lothar's, ce si joli bleu...
Je suis bien.

Je fais la connaissance des peintres sur le port, nous fumons des joints et un jour je suis dénoncée par un peintre -dont je tais le nom- celui qui peint des petits enfants.

Il est midi, je suis seule au restaurant, deux flics en civil s'approchent de ma table et me demandent de les suivre.

On raconte qu'ils s'habillent comme des hippies et dorment sur la plage sous les barques renversées.

"pas le temps de finir mon déjeuner ?"  je demande.

Non pas question.

Conduite non pas chez les gendarmes mais en mairie.

Je porte déjà au cou une chaine en or avec une balle.

La police me demande de quitter Saint-Tropez pour quelque temps, d'aller respirer un peu ailleurs...

Nous sommes fin août 1970.

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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 00:06
 

Cat Stevens, Sad Lisa
 


Donc me voilà dans l'obligation de quitter Saint-Tropez.
Allons voir ailleurs si j'y suis, de toutes façons j'y suis toujours...
Quinze jours de vendanges vers Banyuls, le soleil est là, les raisins sont mûrs.
Et puis dix jours à Lézignan-Lévèque, mais entre vendangeurs et vin rouge, les reins endoloris, les bouts de doigts coupés au sécateur
, les  durs réveils matinaux où il faut grimper au cul du camion, les déjeuners de pain, de fromage et raisin, le soleil, le con de fils du propriétaire qui en plein champs file une clope à un crapaud, qui tire, tire sur la clope jusqu'à éclater.
Encore ces images de soi que l'on garde dans l’œil et qui vous font mal toute une vie.

Je fous le camp avant la fin.
Retour à Saint -Tropez.
Deux mois passés dans l'atelier, bracelets, colliers, ceintures.
J'aime ce travail du cuir.

Et Paris à nouveau.

Ce beau Paris, quand je le quitte, quand je le retrouve, je le regarde avec des yeux d'amoureuse.

Ma mère ne veut pas de moi, elle refuse que j'habite dans l'appartement.
Alors je dors dans l'escalier de service.
Nous sommes en novembre  70
Je travaille comme disquaire au Drugstore Opéra.
De l'après-midi à la fermeture.

Et puis l'autorisation de retour dans ce grand appartement familial.
La honte que la fille Bernand dorme à même sur les marches étroites de l'escalier de service !

Ces années là si importantes pour la musique :

Ten Years after, Jethro Tull, Procol Harum, The Byrds, The Moody Blues, Rod Stewart,
Neil Young,
Canned Heat, John Lennon, Supertramp, Alice Cooper,
The Doors,
Led Zeppelin,  Creedence Clearwater Revival, Black Sabbath,  Pink Floyd, 
Janis Joplin,
The Mamas And The Papas, 
Chuck Berry,  Santana,  Isaac Hayes,  The Temptations, 
Leonard Cohen, The Rolling Stones, Diana Ross, Emerson, Lake And Palmer, Cat Stevens,
The Allman Brothers Band,
Nina Simone,
Sly And the Family Stone, Van Morrison, Ike And Tina, Marvin Gaye,
The Who
George Harrison, 
Grateful Dead,  Jimi Hendrix,  Black Sabbath,  Simon And Garfunkel, 
The Four Tops,
Crosby, Stills, Nash And Young, 
Alice Cooper,  Eric Clapton,  The Faces,  Van Morrison,
Jimi Hendrix,
Deep Purple, 
Led Zeppelin,  The Velvet Underground,  Joe Cocker,  Joan Baez,  Donovan,
John Lennon,
Michel Polnareff, 
Stevie Wonder,  James Brown,  Aretha Franklin, Antonio Carlos Jobim, 
The Beach Boys,  Grateful Dead...

 

Au Drugstore Opéra à 2 h du matin pour finir en beauté  je passe le dernier disque "l'Internationale".

En février 71 je quitte tout cela.

Je viens d'avoir 25 ans.

 

 

 

 

 

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 15:33

 

 

 

 

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 16:36


John Lennon, Working class hero

As soon as you're born they make you feel small
By giving you no time instead of it all
Till the pain is so big you feel nothing at all

A working class hero is something to be
A working class hero is something to be

They hurt you at home and they hit you at school
They hate you if you're clever and they despise a fool
Till you're so fucking crazy you can't follow their rules

A working class hero is something to be
A working class hero is something to be

When they've tortured and scared you for twenty odd years
Then they expect you to pick a career
When you can't really function you're so full of fear

A working class hero is something to be
A working class hero is something to be

Keep you doped with religion and sex and TV
And you think you're so clever and class less and free
But you're still fucking peasants as far as I can see

A working class hero is something to be
A working class hero is something to be

There's room at the top they are telling you still
But first you must learn how to smile as you kill
If you want to be like the folks on the hill

A working class hero is something to be
A working class hero is something to be

If you want to be a hero well just follow me
If you want to be a hero well just follow me



Un amoureux Gérard, nous habitons à l'hôtel rue Vavin.

La journée je file
dans le Marais chez Weber Métaux trouver des fils de cuivre, de laiton, du maillechort
à Belleville acheter du cuir de vachette, des lacets,  de la teinture, de la cire en bâton, des outils : pince plate, pince ronde, pince coupante, règle métal, cuter, rivets, emporte-pièces etc...
le week-end aux puces de Clignancourt pour toutes les décorations de ceintures en bronze et différents métaux, et perles,
et puis la belle mercerie en face du passage Choiseul pour toutes les formes en bois de passementerie qui seront teintes pour les bracelets.

L'après-midi atelier dans la chambre d'hôtel à même le sol.
Dessin, découpe du cuir au cuter, teinture marron au chiffon, bordures passées à la cire de couleur, trous à l'emporte-pièces et au maillet, fermetures en rivets.


Je fabrique de très jolie bracelets en lacets de cuir tressé mêlé de fil de laiton,

des ceinturons larges, comme le veut la mode de ces années 70, avec de grosses boucles.

Le soir venu un velours noir déposé à même le trottoir je m'installe entre le Dôme et la Coupole.

Je ne suis pas seule il y d'autres vendeurs : des bijoux fabriqués avec des fourchettes
des vendeurs de colliers, de tissus teints...
Je vends très bien, et cher.
Si tu ne vends pas cher personne n'achète.
Un garçon qui travaille dans une boite de nuit de la rue Vavin me passe commande d'un ceinturon orné d'une grande tête de lion dont les yeux rouges clignotent.
Je réussi une très belle pièce,
je paie l'hotel, je vis bien.
Resto, bar la nuit, de amis.
Les belles années de ma vie ...



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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 06:13





Toutes les filles le regardent discrètement ou effrontément,
je suis au Cosmos.
Il est seul à une table à la terrasse.
Grand, brun.
Très beau.
Une fille  lui offre une rose, il l'accepte, se lève et vient me l'offrir.
Les filles sont folles de rage.
De Londres à Paris pour le tournage du film Blanche.
Une tiède nuit d'été.
Un bar de la rue Delambre, eau de vie de poire, ballade noctambule dans Paris.

Les parisiennes,
tellement de filles étrangères.
Toutes le dévisagent, le frôlent il dit :
"Let us for a while please ! "


Il est à l'hôtel Lutetia,
water bed
pas se laver les cheveux cette nuit pour  les scènes du film demain.
Tellement d'amants oubliés,
lui jamais.
De Montparnasse à Rosarito Beach, Baja California Mexico...

 





Blanche Walerian Borowczyk ,



Acteurs :
Michel Simon (le maître)
Georges Wilson (le roi)
Jacques Perrin (Bartolomeo)
Ligia Branice (Blanche)
Denise Péronne (Madame d'Harcourt)
Jean Gras
Lawrence Trimble (Nicolas)
Michel Delahaye
Roberto
Genevieve Graves
Stanley Barry
Guy Bonnafoux



Les Rendez-Vous en Foret (1972)


Superman


Affiche de Superman I





Father Brown

Reverend Walters (Peter Copley) invites the Professor (James Maxwell) and his party to dinner.

Tarrant (Lawrence Trimble), Godfrey (Peter Penry-Jones), Lady Diana (Sarah Lawson), Boon (Stanley Lebor), Father Brown (Keneth More) and Leonard Smyth (Geoffrey Chater).

The Reverend John Walters (Peter Copley) - or is it?

 

 

Episode 3: 

The Curse f th Golden Cross

Space 1999
Voyager's Return

Voyager's Return
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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 10:42
George Harrison - Bangladesh (1971)







The Concert For Bangladesh was the event title for two benefit concerts organized by George Harrison and Ravi Shankar, held at noon and at 7:00 p.m. on August 1, 1971, playing to a total of 40,000 people at Madison Square Garden in New York City. Organized for the relief of refugees in East Pakistan (now independent Bangladesh), the event was the first benefit concert of this magnitude in world history. It featured an all-star supergroup of performers that included Bob Dylan, Eric Clapton, Ringo Starr, Billy Preston and Leon Russell.

From The Concert For Bangladesh album
Written By George Harrison

Lyrics:

My friend came to me
With sadness in his eyes
Told me that he wanted help
Before his country dies

Although I couldn't feel the pain
I knew I had to try
Now I'm asking all of you
To help us save some lives

Bangla Desh, Bangla Desh
Where so many people are dying fast
And it sure looks like a mess
I've never seen such distress
Now won't you lend your hand
And try to understand
We got to relieve Bangla Desh

Bangla Desh, Bangla Desh
Such a great disaster
I don't understand
But it sure looks like a mess
I never known such distress
Please don't turn away
I wanna hear you say
Relieve the people of Bangla Desh

We got to relieve Bangla Desh

Bangla Desh, Bangla Desh
Though it may seem so far
From where we all are
It's something we can't reject
That suffering I can't neglect
Now won't you give some bread
Get the starving fed
We got to relieve Bangla Desh

Relieve the people of Bangla Desh
We got to relieve Bangla Desh

Paris dans la Rolls feutrée,  5 H du mat, le ciel bleu et rose
nous longeons les quais, traversons les ponts
  devant nous une arroseuse nous renvoie les lumières d'un arc-en-ciel.
Acide et Jim Morrison.
Mon ami Gaëtan l'anarchiste
qui brûle la boulangerie de l'avaricieuse rue Vavin,
 le sapin de Noël du ministre au Luxembourg
 et la Rolls de l'émir.

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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 15:48


Léo Ferré, Pépée

 

Automne, hiver 1971
Moulin de Valécourt, Montjavoult.
Juste un café qui fait épicerie, restaurant,  essence.
Pendant la période de la chasse le patron accrochait le gibier à faisander dans les toilettes.
Quelques maisons.
Je vous parle d'un homme
hors du commun comme vous n'en connaitrez jamais.
Né dans les années 20, anarchiste, anticlérical .
Parents bourgeoisie, cadre de Saumur, donc excellent cavalier.
Ami de longue date de mon père et de Léo Ferré.
Une vie de bohèmien, tellement de domiciles, du Vésinet au Havre, de Saint-Mandé à Monaco, de maison en verdine.


Une femme Susie, deux enfants : une fille, un garçon.

Homme des animaux.
Internet reproduit sur lui des articles "Un dompteur repenti".


Mon père et Bouglione

C'est vrai.
Les temps changent, les mentalités aussi.
Jeune il part par le premier bateau quittant le Havre pour l'Afrique.
Dresseur d'ours, de cacatoès, de loups blancs, de panthères noires, de lions, de singes , de chien : PAN  ! et tu fais le mort.
Pour le cinéma, les zoo, les cirques, les music-hall, les clips avec des chanteurs...
Beaucoup d'artistes viennent le voir : Pierre Richard, Françoise Hardy, François Chatelard, Valérie Lagrange...
Après les spectacles au Lido il promène sa panthère au bois de Boulogne.

Paul Leroyer


 


Il garde un temps Pépée la petite chimpanzé de Léo Ferré et les chiens de Gaston Deferre Maire de Marseille.
Mais aussi il accueille tous les laissés-pour-compte, toutes ces bêtes jetées par dessus la barrière de la ferme, ils savaient bien les salauds que Paul va les garder.


Comme ce couple tenancier de bar de nuit, "Poker and Co" à Paris qui a bien rit et fait rigoler tous ses clients durant des années à jouer et faire boire Gildas un des chimpanzés et qui d'un seul coup d'un seul est terrorisé parcequ'il devient agressif.
Hé oui ! il a sept ans Gildas et ses couilles sont descendues.
Abandon vite !

Leroyer cacatoes



Je connais Paul Leroyer depuis mon enfance, voir ma page :

Christian Leroyer, enfant de la balle du 27 mai 2005.
Fin de l'année 1971.
Je reviens chez lui m'abriter.
Fatiguée de Paris.
Christian est mort.

" Les hommes ne valent pas un quart d'un poil du cul de mon chien" dixit Paul.
 

La grande maison, les écuries, les cages, la mare, la cressonnière, immense propriété.
A la place de la cressonnière il veut faire un élevage de truites, mais non, car le terrain est en pente et "avec tous les cons dans les champs au-dessus qui mettent des engrais chimiques, l'eau de pluie qui ruisselle ira directement dans les bassins".
Dans un grande cage en rotonde Reine la guéparde.
Elle aussi ramenée d'Afrique par un couple qui vit en appartement et qui un jour n'en a plus voulu.
Des étages à Paris, vie sans bouger, et Reine bloquée de l'arrière-train.
Je vais la voir, la caresser, elle ronronne comme un gros chat,  des coups de langue si râpeuse.
Elle ne sait évidemment pas tuer ses proies.
Nous partons en voiture Paul et moi pour un élevage de poules en batterie, là aussi elles crèvent, fixées au sol toute la vie.
Et tout près un trou dans le sol où sont entassés les cadavres.
mais certaines ne sont pas mortes.

 

 

Leroyer-panthere.jpg

 

Avec nous dans la voiture il y a Chiftir, argot de chiffonnier,  Paul le laisse sortir de la voiture, et ce petit chien fonce dans le sol pour chasser les rats qui seraient en train de croquer les poules.
Quand nous sommes certains que les rats sont partis, dans des grands sacs nous mettons les poules mortes.


Un jour je rentre dans la cage de Reine avec deux poules à la main et une d'elles est encore à moitié vivante.
Reine, guéparde de la Savane, a la terreur de sa vie.
Le poil hérissé, grondante, reculant au plus loin.
Je prends la poule par le cou, tête en bas et une torsion.
La poule est morte.
Reine peut manger tranquille.


Et puis les abattoirs de Beauvais ou Gisors je ne sais plus.
Récupération de carcasses pour la lionne et la hyène.
D'abord mange la lionne
et puis la hyène ce qui reste de la carcasse.
C'est la nature.
Une nuit la hyène s'est échappé.
Pauvre ferme délabrée, les fonds manquent.
Au matin un fermier téléphone :
"Paul, vous n'auriez pas par hasard perdu un de vos chiens, j'en ai entendu un cette nuit dans la cour de ma ferme".
Parti  à la recherche de la hyène.
Retrouvée.
Mais à la tombée du jour
dans la campagne du Vexin, quand vous entendez la lionne et la hyène hurlez... c'est comme cela en Afrique quand vient la nuit.
C'est là que j'ai compris pourquoi il ne faut jamais dormir au coucher du soleil.
Comme les fauves.
A côté de la cage de la lionne, une écurie pour Gypsie l'ânesse.
Un matin Paul ouvre le battant supérieure de l'ânesse et se trouve face à face avec la lionne, elle est là en liberté.
Elle a défoncé les grillages et sauté sur l'ânesse.
Pendant une semaine elle chiera noir.
Et la carcasse ira bien sur à la hyène.
Il faut construire une singerie.
Je demande à deux amis parisiens, deux frères Marc et Dominique rencontrés place du Tertre, ils doivent encore s'en souvenir, de venir donner un coup de main : maçonnerie et vie trépidante.
Zoé l'émeu en liberté rode autour de nous, avale des grands clous, des boites d'allumettes et soudain à vingt mètres de nous quatre, la lionne en liberté.
Elle a défoncé la cage.
Je me demande encore aujourd'hui comment l'un de nous n'a pas été attaqué.
Chacun prend au plus près de lui un moyen de protection : fourche, planche et Paul son ton de dresseur et avec autorité et après quelques vingt longues minutes, avec la peur qu'elle quitte la propriété, remonte le ruisseau  et disparaisse dans la nature Paul réussi à la guider et la rentrer dans sa cage.


Consolidée bien sûr dés le jour même.


La panthère noire, yeux si verts, assise en haut d'un tabouret et la tête de Paul dans sa gueule, reste d'un numéro de cirque.

 

Et puis il donne son biberon à l'ours devant des enfants médusés.
Il parle des nounours et des griffes des ours comme de dangeureux grands couteaux.

 


Il faut bien faire rentrer un peu d'argent.
Il sera un jour attaqué et blessé, mais ne compter sur lui pour se soinger.
Dans la maison un pendant quelques mois vit un bébé tigre, déjà bien puissant.
Et l'ours qui vit dans sa grotte et son bassin.
Un jour en rentrant de rendre visite à son grand ami Max Libert...
Max et son guépard, lui aussi, Max et sa si belle maison creusée dans la pierre de carrière.
Donc on rentre à la ferme...
Dans une des pièces du bas de la maison où sont entreposés les si grands sacs de biscuits pour animaux, toujours ces portes comme dans les western, heureusement, car tu ouvres la moitié haute seulement,  l'ours le tête dans un sac de biscuits.
Avec des bruits affolants de contentement, griffant dévorant...
Paul prend un lasso au bout d'une perche et essaye de le passer au cou de l'animal.
Il réussi, tire l'ours, mais l'ours tire de son côté et  la valse "viens par ici, non je mange et je gronde" dure bien une trentaine de minutes.
Enfin l'ours regagne son domicile.
Et si je vous parlais des singes ?
D'abord y a Gildas, ça commence et c'est aussi poignant qu'une chanson de Brel.
Gildas je vous en parle plus haut.
Et Jojo, lui aussi venant  de Paris,  une femme qui tient un magasin "La vie claire".
Tu parles d'une idée, se faire plaisir avec un singe , enfin je pense et je veux dire plaisir de posséder un singe, pour une avant-gardiste bio de l'époque !
Elle n'en peut plus de son singe.
Abandon.
Elle vient de temps en temps, le dimanche en visites lointaines lui balancer des restes de son fond de commerce.
Et puis mon amour, ma douceur, ma beauté de Judith, une petite "laineux du Brésil" loin de sa forêt d'Amazonie.
Elle vit sur l'ile devant la maison, les cygnes noirs nagent autour.
Je suis souvent avec elle.
J'enfile des bottes traverse l'eau, elle saute sur mon cou, roucoule.
Ses yeux dorés, si ronds et interrogateurs, son pelage brun et miel à peine bouclé, si chaude, sa queue agrippée à mon bras, elle s'enroule autour de moi tête en bas.
Il me faut du temps à chaque fois pour  la quitter, elle pressent tout, me mordille l'oreille, puis, plus une vrais morsure comme un baiser.
Les mandrills, culs rouges et bleus avec des crocs terrifiants.
Un aussi s'est échappé tout en haut d'un arbre un jour, peur qu'il disparaisse, qu'il nous saute dessus, et si la population...
C'est plus du Brel, c'est du Brassens.
Récupéré lui aussi au collet et hop ! dans la cage.
Les cacatoès "blanc et jaune" qui volètent dans la maison et qui tirent le canon, ça aussi un reste de cirque.
Et Coco, perroquet gris du Gabon, lui aussi récupéré, de je ne sais plus où.
Il vit sur son perchoir dans la cuisine, chante, danse, dit des insanités...
Paul qui ne supporte pas le téléphone, et qui a la télévision " la radio à images" à contrecoeur depuis qu'il vit avec Michèle dit "Oh le con" à chaque fois que le téléphone sonne.
Un soir dans un film un téléphone sonne et du fond de la cuisine on entend "Ho le con"
Coco à coeur joie.... nous fait rire.
Les chimpanzés sont fragiles des poumons, voir le climat de nos contrées !
Paul dit " Envers" et les voilà tous les deux les pieds au mur, position facile pour leur mettre des suppositoires.
Ils sortent faire les courses avec nous.
Toilette dans une bassine, couches, pull-over, salopettes et hop dans les bras.
Comme des gosses ils filent dans  l'épicerie direct vers les bonbons.
Plus tard dans cette épicerie le panneau "Interdit aux chiens" sera remplacé par "Interdit aux animaux".
Nous lavons la vaisselle à l'eau froide, pas trop de détergent "ça fout le camp dans la nature".
Tout le temps passé à préparer des immenses gamelles de nourriture.
Céréales, riz, tous les légumes, fruits pain...
Et la distribution qui prend du temps.
Et ramasser la merde à la fourche, tas de fumier, changer la paille, l'eau de tout ce beau monde.
Dans le salon sur un côté du mur près de la cheminée, une grande pièce fermée par des barreaux là vivent Gildas et Jojo.
Le soir nous valsons avec eux.
Ils sont là près de nous, on se parle, on échange chacun ses considérations, ils sortent leurs fins zizis  raides et rouges.
Au matin cérémonie du  "Bonjour".
A tour de rôle il ramassent leurs crottes et paille mélangées et les balancent de l'autre côté de la grille, je ramasse et  balance vers eux à mon tour.
Un doigt noir ongle crochu sur la tempe il me font signe que je suis folle.
Ce jeux peut prendre longtemps, tout le monde est content.
Après en paix nous prenons nos céréales et lait avec eux.

 

 

photo


Un jour, nous trouvons l'ours mort sur son rocher.
Paul et moi dans la voiture, départ pour l'équarrisseur.
Tous les fermiers y portent leurs bêtes mortes.
Il fait gris, froid.
Au loin j'aperçois un haut monticule gris, je m'approche ce ne sont que des vers grouillants...
He oui ! des bêtes mortes se décomposent, pourrissent et finissent en asticots pour la pêche.
Nous montons au premier étage et sur une table posons l'ours.
Un grand couteau bien aiguisé, et le voilà fendu.
Une épaisse graisse blanche immaculée sous la fourrure.
Dépecé de sa peau qui est ensuite roulée dans du gros sel.
Paul l'entrepose chez lui, au grenier,  comme cela pour la conserver.
Comme tous les dresseurs Paul Leroyer utilise des mots en anglais ou allemand pour la sonorité.
Des années plus tard... je vis ma vie ailleurs.
Son ami Max est mort, Paul est terriblement affecté.
Paul Leroyer est mort d'une mauvaise grippe le 2 mai 1986, incinéré et ses cendres répandues chez lui, dans le marais.
Comme me le raconte Janine, sa voisine, grande amie et confidente, l'urne contenant ses cendres tombe une première fois, puis  l'emballage carton est mis dans la cheminée, un feu de cheminée se déclare.
Un homme demande : "qu'avez-vous fait ?"
C'est Paul,
et ce monsieur répond : "vous ne l'avez pas mis dans la cheminée quand même ! "
Si Paul avait pu brûler comme cela chez lui, sans s'encombrer de la loi il aurait été heureux.
Tu voulais partir en Alaska voir les ours Kodiak.
Où es-tu ?

 

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 00:00

 

 

 

 



Léo Ferré, l'Affiche rouge




Jean-Paul Richepin
Doux printemps de ma jeunesse 1972
Une pause à Paris... libre toujours.


Moi, aucun domicile connu
un squat rue Jacquier 14 ème
beaucoup de monde, de beaux appartements, des commerçants solidaires,
des CRS au matin en bas de nos fenêtres.
Les nuits nous refaisons le monde.
Les manifs la journée,
Michèle Vian
l'affaire Bruay en Artois
réunions MLF.
Et puis cet amour ici et chez toi rue du Poteau dans le 18ème, dans ta voiture coupé sport rouge décapotée à chanter si fort ensemble  :

     Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Melody Nelson

Sur tes murs écris :
"le rire n'est pas le  propre de l'homme l'homme seul ne rit pas il lui arrive parfois de pleurer"
Tu déclames Verlaine, Rimbaud, Ferré nu dans la chambre
Et tu racontes la Bretagne, L'île Tristan, ton île...
Ton grand-père le poète Jean Richepin.
Châteauroux, ta mère, le départ choisi de ton père,
et ton amie Anne-marie Coffinet, qui sait tout sur Ben Barka...
Tes amis Pierre Auban, qui te dédie son livre "l'Oiseau à grands cris rouges",
Auban, Pierre. – L’Oiseau à grands cris rouges. – Saint-Germain-des-Prés, 1973. – (Miroir oblique). – L3251 (déd. à Jean-Paul Richepin et à La Rue)

Le Groupe La Rue et la Librairie du Monde Libertaire.
Et le cinéma et toi :


  1. "Enquêtes du commissaire Maigret, Les" .... Frank Loriot (1 episode, 1983)
        - La colère de Maigret (1983) TV episode .... Frank Loriot
  2. Rêve d'Icare, Le (1982) (TV) .... L'as de la guerre de 14
  3. Nuit du général Boulanger, La (1982) (TV) .... Un garde du corps
  4. Sang des Atrides, Le (1981) (TV)
  5. "Vie des autres, La" .... Allan (1 episode, 1980)
        - L'intruse (1980) TV episode .... Allan
  6. Légion saute sur Kolwezi, La (1980) .... Singer
    ... aka Military Coup in Kolwezi (USA: video title)
    ... aka Operation Leopard (International: English title)
  7. "Secret des dieux, Le" (1975) TV mini-series .... L'agent de liaison
  8. "Cinq dernières minutes, Les" .... Ludwig Borstel (1 episode, 1973)
        - Un gros pépin dans le chasselas (1973) TV episode .... Ludwig Borstel


Jean-Paul je peux répéter ton nom à l'infini, si tu pouvais te réveiller....
Tristan island - Île Tristan\ - 1152 * 864
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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 21:37

 


Eté... automne... hiver 1972...  printemps 1973.
J'habite au-dessus du restaurant "Le Coupe-Chou".
Vieille demeure de pierres du XVème siècle, le lierre grimpe sur les murs qui racontent des histoires, rue pavée, porte en bois, étroit escalier, je suis chez moi.
La Contrescarpe, la Montagne Sainte-Geneviève, le quartier latin, la rue Mouffetard, le Panthéon.
La nuit vite, vivre dehors, je dors jusqu'aux premières heures de l'après-midi.
J'y reçois mes nombreux beaux amants.
Arkimedes, Odysséas qui fréquentent la rue Dauphine et Melina Mercouri.
La nuit finie, le Drugstore Saint-Germain vide et les michetons envolés, les demi-dieux grecs sont à moi.
Fatiguée, lasse,  endormie je descends en chemise quelques marches,  dîner somptueux aux bougies dans un des salons du restaurant.

 

 
Le Coupe-Chou par VT_Professor


Brasserie La Chope, le Requin Chagrin, le Mayflower,
Le Port du Salut, La Méthode, Le Bateau Ivre, Le Bus, La Maison pour Tous, la Vieille Grille, l'Ecole buissonnière lancée par
René-Louis Lafforgue...
Ferrat, Fanon, Coluche,  Lavilliers, Jacques Bertin, Jacques Doyen, Jo Schmelzer,  Bobby Lapointe, Anne Sylvestre, Ricet-Barrier, Daniel Berreta, Christine Sèvres,  Anne Sylvestre,  Colette Magny, Claude Vinci, Frida Boccara, Pia Colombo,  Catherine Sauvage,  Pierre Louki,  Béatrice Arnac...


Et le Pétrin dirigé par Gilles Naudin et Jack Messy puis Alain Combes, sous-sol d'une ancienne boulangerie dans une maison en ruine. 
Quel temps de beauté, de musique, de paroles, de poésie, d'amour, de rêves.
Anne-Marie Coffinet qui sait tout sur l'affaire Ben Barka.
 France Léa, Gilles Elbaz,  Gilles Servat, Patrick Denis, Jo Schmelzer, Henri Dès,  Francine Reeves, Hubert-Félix Thiéfaine, Jean-Louis Caillat, Gérard Pierron, DoubyHenri Guybet,  Jacques Doyen,  Bernard Meulien…

'association Le vent du chemin 

 


 

'association Le vent du chemin


Germinal - Le Dantec -, Daniel Clark, Olivier Proust, David Mc Neil.
Vania Adrienssens qui m'a donné la passion Gaston Couté.

La chanson d'un gâs qu'a mal tourné

Le Christ en bois

Si, condamné, i' m'avait vu Il aurait dit aux jug's : Mes frères
Qu'il y fout' don' la premier'pierre
C'ti d'vous qui n'a jamais fauté
Mais, toué qu'les curés ont planté
Et qui tron'cheu les gens d'justice
T'es ren ! qu'un mann'quin au service
Des rich 's qui t'mett'nt au coin d'leu's biens

Pour fair' peur aux moignieaux du ch'min

Que j'soumm's.. Et pour çà, qu'la bis'gronde
T'foute à bas… Christ d' contrebande
Christ ed' l'Eglis ! Christ ed' la loué
Qu'as tout, d'partout, qu'as tout en bouès !


Jour de lessive

Je suis parti ce matin même
Encore saoul de la nuit, mais pris
Comme d'écœurement suprême
Crachant mes adieux à Paris
Et me voilà, ma bonne femme
Oui foutu comme quatre sous
Mon linge est sale, aussi mon âme
Me voilà chez nous


L'enfermée

J'vis cheu mes enfants pasqu'on m'trouv' berlaude
I's m'coup'nt du pain blanc, rapport à mes dents;
I's m'don'nt dela soup' ben grasse et ben chaude,
Et du vin, avec deux bouts d'sucr' dedans.
I's font du ben-aise autour de moun âge,
Mais, ça c'est l'méd'cin qu'en est caus', ben sûr !
I's m'enferm'nt dans l'clos comme eun pie en cage,
Et j'peux pas aller plus loin qu'les quat' murs.

La porte !
Is veul'nt pas me l'ouvri'... La porte !
Quoué que j'leu-z-ai fait, qu'i's veul'nt pas que j'sorte ?
Mais ouvrez-la moué don'..., La porte !...

La porte !
On me l'ouvrira ben..., la porte :
L'jour de l'enterr'ment faudra ben que j'sorte...
Vous l'ouvrirez, que j'dis !... La porte !

 

Je suis heureuse, les belles années de ma jeunesse.

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20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 00:00

Lou Reed, Perfect Day


Juin 1973  départ pour le Maroc j'ai 27 ans.
Je passe rue de Richelieu pour dire au revoir à ma mère.


Toute la route en stop
Paris,Tanger, Tiznit, Goulimine, Tan-Tan, Marrakech, Agadir, Asilah, Tanger.

Quelques voitures...
Près de la frontière espagnole un van immatriculé aux Pays-Bas s'arrête.
Un garçon américain
Harold et sa fille de neuf ans. 
Il porte un chapeau haut de forme en cuir noir et une djellaba bleue.
Ils arrivent des Etats-Unis via Asterdam où ils ont acheté le véhicule.
Arrivés à Algéciras nous prenons le bateau pour Ceuta.
Harold achète un grand poste de télévision pour un vieil ami qui vit dans le sud près du désert.

 

Passage de la frontière Espagne - Maroc par la route, très encombrée de voitures, d'autocars bondés et surchargés jusqu'au toit de baluchons multicolores, de cageots ficelés, de  volaille ébouriffée et caquetante.
Beaucoup de policiers et douaniers, car nous sommes dans la région de tous les trafics.

 

picture from Heavy Storm


Une nuit à Tanger
.
Respirer la ville à nouveau.
Je ne sais pas où je vais, où je serai demain, ni pourquoi.
Je voyage, la route défile, voir le monde, je suis bien.
Nous longeons la côte atlantique.
Plages de sable à perte de vue ou sauvages et minuscules, lagunes, îles, dunes, collines, villages, ports de pêcheurs, forêts, sentiers,
falaises, oliviers, thuyas, pins, figuiers de Barbarie, arganiers les chèvres  se nourrissent de ses noix, forêt de chênes-liège.
Un jeune homme canadien qui fait du stop grimpe dans le van.
A l'entrée de la ville de Tiznit il y a une grande borne rouge et blanche.

Nous roulons heureux et de derrière la  borne sort en courant une petite fille.
Harold freine et hurle : "HO ! SHIT".
La petite fille percutée s'envole plus loin.
Personne sur la route, personne dans les champs.
En moins de cinq minutes -impressionnant- une foule nous entoure,
nous serre de près, d'où viennent'ils ? .
Tout le monde parle, on ne comprend rien.
La fillette est sur la route
Les policiers arrivent nous demande de les suivre au commissariat.
L'enfant est emmenée à l'hôpital.
Chacun de nous est interrogé, je traduis les questions du policier pour les garçons.
Je porte un robe noire, longue, brodée de fleurs.
Le gros policier me regarde de trop près, et de la main gauche je tiens fermé mon décolleté.
Nous avons obligation de passer la nuit ici, à Tiznit à l'hôtel.
Le lendemain matin les nouvelles de la petite fille sont bonnes et nous ne sommes pas mis en cause pour l'accident.
Sur le chemin de Goulimine....
Le soir qui tombe, il fait presque noir.
Sur le bord de la route un homme fait du stop, Harold arrête le van.
Le marocain monte.
Quelques centaine de mètres plus loin nous distinguons une forme couchée au milieu de la route.
Une femme.
Lui porter secours.
Au moment où coulisse la porte du van le marocain se lève d'un bond, se plante sur la route et retient la porte ouverte.
La femme est debout, immense, grimaçante, hurlante, rire fauve.
Des bois sur le côté de la route sort une troupe d'hommes tenant des torches allumées.
Nous comprenons le traquenard.
Un auto-stoppeur.... le piège de la femme bléssée...
Harold démarre le van à toute allure, l'homme retient toujours la portière.
Les autres se précipitent pour nous empêcher de fuir.
Nous filons porte ouverte.
Bandits des grands chemins...
Toujours direction Sud.
Goulimine la merveilleuse.
Nous sommes en Juillet : Moussem et foire aux chameaux.
fantasia
 
 
Tan-Tan notre destination.
Une route goudronnée mais ensablée par le vent.
L'océan sur des dizaines de kilomètres et puis l'approche du désert.
Roulades dans les dunes, feu de camp et grillades de poissons sur la plage.
Seuls !
Au matin
Harold retrouve son ami, rencontré lors d'un précédent voyage.
Un vieux monsieur qui n'a jamais quitté Tan-Tan et lui offre
le poste de télévision acheté à Ceuta.
Nous sommes si bien accueillis.
Il est si heureux de sa télé.
Il la pose par terre, la regarde.
Nous savons tous qu'il ne pourra jamais voir aucunes images ici.
J'offre à une jeune fille de la famille un très beau collier en laiton que je porte.
Le lendemain
, les adieux.

http://immobiliere.files.wordpress.com/2008/02/aglou-plage3.jpg

Ici j'abandonne Harold, sa fille, et le garçon canadien.
Marrakech en vue...
Quelle chaleur, pieds nus le goudron fondu passe entre mes orteils.
Je suis à l'hôtel de France,.
Au matin je suis couverte de gros boutons rouges qui démangent : des punaises plein le lit.
Des garçons marocains m'invitent à un mariage,.
Je découvre  sur la terrasse les femmes de la famille qui foulent de leurs pieds dans une bassine  le linge à laver.

Un tour à la Mamounia en souvenir de mon père.

Toujours en stop je pars pour Agadir.
Direction le plage, puis le camping.
International le camping !
Des tentes partout, un bar.
Des garçons couchés,  attaqués par des dysenteries aiguës.
D'autres, des Hollandais qui ont trop bu une infusion champignons hallucinogènes sont allongés à même le sol, neurones détruits pour la vie.

En route por Asilah, je suis curieuse.
Le lieu du crime, de mon "ex-faux-mari".
Je rencontre sa belle-mère, son oncle et deux garçons qui sont ses cousins.
Et la belle rencontre avec ce peintre fou à lier, un fou comme on en rencontre beaucoup au Maroc, un homme qui a vraiment perdu l'esprit.
Ibrahim.

Mon nom est " Possible"
Faire l'amour la nuit sur le fût d'un canon des rempart au-dessus de la mer, de la plage, des cailloux, le vide...
Et au matin manger des beignets et boire un thé !

Do you feel lucky, Essouaira, Morocco travel blog

,
Je n'ai plus beaucoup d'argent, je veux acheter un oeuf au marché.
La pauvre folle que je suis se croit à Paris sur le zinc...
Et Flop ! l'oeuf que je croyais dur se liquéfie sur ma tête !
J'ai un bobo sur le coup de pied droit qui n'ai pas beau et fais mal.
La moindre blessure ici prend des proportions d'infection.
J'en garde la trace ronde pour la vie.

Il faut que je rentre à Tanger, le désir de la ville est là.
Ici je suis "Medianoche"


 
 










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